La campagne d’inscription en ligne via la nouvelle plateforme Campus Faso prendra fin lundi 14 octobre. Entre temps, les services de la plateforme ont mené des opérations de proximité pour permettre au plus grand nombre de s’inscrire.
Longues files dâattentes, bousculades, va-et-vient entre le service de la comptabilité, la direction des affaires académiques, de lâorientation et de lâinformation ou redirection vers les services de scolarité⦠Le casse-tête de lâinscription à lâuniversité a longtemps été incontournable au Burkina Faso. Câest désormais de lâhistoire ancienne grâce à la plateforme Campus Faso, mise en place par le ministère de lâEnseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de lâInnovation.
Au-delà de permettre une inscription en quelques clics, son ambition à plus long terme est dâoffrir des informations sur les universités et les filières de formation pour mieux orienter les nouveaux bacheliers, burkinabè et étrangers, souhaitant poursuivre leurs études supérieures au Burkina.
LA VISION EST DâEMBARQUER TOUTES LES UNIVERSITÃS PUBLIQUES, ET à MOYEN TERME, LE SECTEUR PRIVà DANS CE NOUVEAU SYSTÃME »
Rationaliser les inscriptions
La plateforme permet aussi aux universités dâavoir à disposition des indicateurs et des bases de données fiables en temps réel sur les étudiants sur une plateforme unique. « La vision est dâembarquer toutes les universités publiques, et à moyen terme, le secteur privé dans ce nouveau système », confie le professeur Alkassoum Maïga, ministre de lâEnseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de lâInnovation. « Toutes les mesures sont prises pour sécuriser le système et les inscriptions », assure de côté Brahima Konaté, gestionnaire de Campus Faso.
Fonctionnement
Pour mettre en Åuvre la plateforme, le ministère a chargé dans une base de données la liste et les références des quelques 38 000 admis baccalauréat de lâannée 2018 (avec les bacheliers étrangers, lâeffectif tourne autour de 43 000).  à chacun maintenant de finaliser son inscription. Pour ce faire, les futurs étudiants doivent se rendre sur le site web de Campus Faso, pour renseigner leur numéro de table du baccalauréat, leur date de naissance et lâannée dâobtention de leur baccalauréat. Ils créent ainsi un compte à travers lequel il effectue le dépôt de leur dossier en choisissant trois filières de formation, par ordre de préférence et par université, puis procèdent au paiement des frais de scolarité.
LâINSCRIPTION SUR LA PLATEFORME EST GRATUITE. CEPENDANT, EN PLUS DES FRAIS DE CONNEXION Ã INTERNET, 1500 FRANCS CFA (ENVIRON 2 EUROS) SE SONT AJOUTÃS AUX FRAIS DâINSCRIPTION STANDARDS.
« Les anciens bacheliers, eux, déposent des dossiers physiques dans les différentes directions des affaires de lâorientation et de lâinformation de leurs universités de choix. Ils seront, par la suite, reversés sur la plateforme », précise le ministre Maïga.
Lâinscription sur la plateforme est gratuite. Cependant, en plus des frais de connexion à Internet, 1500 francs CFA (environ 2 euros) se sont ajoutés aux frais dâinscription standards qui sont de 15 000 francs CFA pour les étudiants non-salariés et de 50 000 francs CFA pour les salariés. Cette somme représente les frais de transaction pour toutes les étapes de lâopération.
Partenariat avec les télécoms
La mise en Åuvre du système implique les sociétés de téléphonie mobile qui sont les fournisseurs dâaccès à Internet. Les présidents des universités ont signé une convention avec Onatel-SA et Orange-SA, le 7 septembre 2018, dans le cadre de cette initiative. Câest avec la complicité de ces sociétés que se font le payement électronique des frais des scolarité. Via Orange Money ou Mobicash, tant à lâintérieur quâà lâextérieur du pays. Des échanges sont en cours sur la possibilité dâavoir une connexion à Internet, fluide, dans les universités et cités universitaires.
Accès à Internet
Si lâaspect innovant de Campus Faso est appréciée, certains sâinquiètent quand même dâune possible mise à lâécart de nombreux nouveaux bacheliers faute dâaccès à une connexion, dans un pays où le taux de pénétration dâInternet était de 18,8 % en 2017. Elles fondent leur crainte sur le fait quâInternet soit le seul canal dâinscription, tout comme au Mali. Du côté du ministère et de lâéquipe technique, on assure quâil nâen est rien : « Dès le 9 octobre, dernière semaine avant la fin des inscriptions prévues pour le 14 octobre, les points focaux devraient se rendre dans les chefs-lieux dâune trentaine de provinces, avec des boxes de connexion, afin dâaider ceux qui ne se sont pas encore inscrits à pouvoir le faire », confie le gestionnaire de la plateforme. Selon lui, sur près de 43 000 nouveaux bacheliers, 35 000 sont déjà inscrits. Son équipe, dit-il, espère atteindre plus de 40 000 inscrits, grâce à cette campagne de proximité.





















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