Conakry, Guinée, 8 octobre 2019. Le projet de recherche Opérationnelle ANRS 12344- DIAVINA, mis en Åuvre par Solthis, le PNLSH (Programme National de Lutte contre le Sida et les Hépatites) et la Fédération Espoir Guinée (FEG) depuis 2017 et grâce au soutien financier de lâANRS et de la Mairie de Paris, se clôture le mardi 8 octobre 2019 à Conakry.
Pourquoi ce projet ?
Non diagnostiqué, 50% des enfants nés avec le VIH meurent avant 2 ans, et environ 10 % seulement atteindront leur dixième année, faute de traitement adéquat. Lâenjeu de la prévention de la transmission du virus de la mère à lâenfant et de la mise sous traitement précoce avant lââge de 2 mois des enfants infectés est donc essentiel. Cela passe par le dépistage systématique du VIH chez les femmes enceintes, mais également le diagnostic précoce des nourrissons nés de mères séropositives, et leur mise sous traitement préventif ou curatif le cas échéant, selon les recommandations de lâOMS. « Plus un nourrisson infecté est dépisté et traité tôt après la naissance, plus il a de chance de survivre », indique le Dr Guillaume Breton, Directeur scientifique de Solthis.
En Guinée, malgré une importante décentralisation de la prise en charge de la Prévention de la Transmission de la Mère à lâEnfant et le fait que les recommandations internationales de lâOMS aient été intégrées dans le système de santé national : seules 37% de lâensemble des femmes enceintes et 66% de celles vues en consultation prénatale ont bénéficié dâun dépistage du VIH au cours de leur grossesse. Seuls 11% des nouveau-nés exposés bénéficient un diagnostic précoce du VIH et seuls 39% des enfants qui sont diagnostiqués comme infectés sont ensuite mis sous traitement.
Le projet DIAVINA ANRS 12344
 Lâobjectif principal de ce projet était de dépister les femmes en salle de naissance et de démontrer la faisabilité dâune stratégie associant un diagnostic à la naissance et un traitement prophylactique renforcé pour les enfants à haut risque de transmission du VIH de la mère à lâenfant.
 Ce projet, grâce à lâimplication des sages-femmes de la maternité dâIgnace Deen, a permis dâaugmenter le dépistage du VIH des femmes en salle de travail dâun tiers et dâatteindre un taux de dépistage de 95%.
 Le projet a également montré la faisabilité de la stratégie testée puisque que 81% des nouveau-nés ont pu bénéficier dâun prélèvement à la naissance et dâune prophylaxie renforcée pendant 12 semaines.
Si ce traitement renforcé a été bien toléré par les enfants, un tiers dâentre eux ont eu besoin dâune prescription dâun traitement martial en raison de lâanémie induite par un traitement prophylactique renforcé.
Le projet a par ailleurs montré que plus dâ1/3 des enfants exposés au VIH était à haut risque de transmission du VIH et avaient besoin dâune prophylaxie renforcée, justifiant le passage à lâéchelle au niveau national, de cette stratégie recommandée par lâOMS.
Au-delà des aspects médicaux : le poids de la stigmatisation.
La recommandation de lâOMS est pertinente lâétude lâa démontré. Mais cette étude a aussi montré certaines limites qui doivent être les axes dâamélioration sur lesquels travailler dans le futur.
Tout dâabord, cette recommandation sâancre dans un contexte dont il faut nécessairement tenir compte pour lâimplémentation de cette stratégie au niveau national. La stigmatisation forte qui perdure envers les personnes vivant avec le VIH, conduit de nombreuses femmes à cacher leur statut : la moitié des mères identifiées à haut risque nâavaient pas déclaré leur statut VIH ou la prise dâARV aux soignants lors du dépistage en salle de naissance. Elles ont donc été identifiées à haut risque ainsi que leurs enfants à tort, entraînant donc une prise inadaptée des traitements.
Ensuite la stigmatisation accroit aussi très fortement le risque des enfants dit « perdus de vue » câest-à -dire qui sortent du système de santé car leurs parents ne les ramènent pas en consultation. Ce risque est très élevé : un tiers des enfants de lâétude nâont pas pu bénéficier du traitement préventif renforcé et près de la moitié ont été perdus de vue avant lââge de 18 mois, malgré le soutien constant réalisé par les équipes associative et médicales. Les conséquences peuvent être dramatiques pour les enfants qui ne prennent donc pas leurs traitements.
Afin de répondre à certains des défis identifiés, Solthis mettra en place un nouveau projet de recherche opérationnel, le projet ANRS 12412 IPOP qui débutera en 2020 pour une période de 3 ans, à la maternité dâIgnace Deen toujours, avec lâutilisation de la charge virale pour les femmes enceintes et les enfants exposés afin dâavoir les traitements les plus adaptés possibles.Â
Contacts presse
Oumou Diallo, cheffe de projet DIAVINAÂ :
Email : re**************************@*****is.org .
Téléphone : 624 510 944 / 622 599 997
| Solthis : Solidarité Thérapeutique et Initiatives pour la santé est une ONG de Solidarité Internationale dont lâobjectif est dâaméliorer la prévention et lâaccès à des soins de qualité en renforçant les systèmes et services de santé des pays où elle intervient. Créée en 2003, Solthis inscrit son action dans une démarche de développement pérenne afin de faire face sur le long terme aux enjeux de santé publique dans les pays à ressources limités.  En savoir plus sur www.solthis.org |





















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